Coiffeur low cost : un métier porteur

13/06/2016

Les professionnels de la coiffure qui souhaitent se lancer en franchise le savent sans doute : l'arrivée des enseignes low cost a bouleversé le marché. Les raisons de s'intéresser à ce créneau sont nombreuses.

Efficacité et rentabilité

A une époque où les budgets se resserrent pour beaucoup de Français, proposer des services de coiffure moins chers est une excellente stratégie. Encore faut-il éviter de rogner sur la qualité de la prestation, et surtout rester rentable. Les enseignes de coiffure low cost y parviennent pourtant : Coiff&Co ou Self'Coiff' par exemple pratiquent des tarifs jusqu'à 40 % inférieurs à leur concurrence classique. Pour y parvenir, ces enseignes se sont inspirées de la restauration rapide. La différence entre un Big Mac et un burger en brasserie ne réside pas dans la qualité des produits ou dans l'hygiène du restaurant, mais dans la somme de travail fournie par le personnel. Les clients d'un fast food ne s'attendent pas à être servis à table. Ils vont commander et payer au comptoir, ce qui permet au restaurateur d'économiser sur son personnel.

Chez un coiffeur low cost, c'est le même principe : les clientes font la queue, se sèchent les cheveux seules, rangent leur sac à main dans un vestiaire automatique, etc. Le petit café offert dans un salon de coiffure classique est toujours d'actualité… à condition de le faire soi-même ! Pas de prise de rendez-vous non plus : le personnel ne perd plus son temps au téléphone ou à l'accueil, il se consacre à la coupe et au coiffage. Quand on sait que les salaires représentent la moitié des charges d'un salon, on comprend l'enjeu pour les franchiseurs. La rentabilité s'en trouve ainsi décuplée. Le salon Tchip Coiffure du Cannet (06) satisfait 2.200 clients chaque mois. C'est un record dû à la grande taille du point de vente : le minimum rentable pour un salon de l'enseigne est de 700 clients mensuels.

Des prestations standard… et des suppléments

Un panier moyen à 20 €, shampoing, coupe et brushing compris : telle est la promesse des enseignes de coiffure low cost. Pour ce prix, les prestations proposées ne permettent pas la personnalisation : les couleurs sont standard, et il faut débourser un supplément si on a les cheveux longs. Chez Beauty Bubble, une cliente peut demander une coupe à sec pour 10 €, à condition de s'être lavé les cheveux elle-même. Preuve de succès : l'enseigne a ouvert une trentaine de salons en moins de deux ans. Les points de vente Beauty Bubble s'implantent dans les centres commerciaux mais aussi dans les gares.

Avec 15 % des parts de marché en France, le low cost ne cherche pas à concurrencer les salons traditionnels ou haut de gamme. Les enseignes discount s'adressent aux familles avec enfants, aux étudiants et aux jeunes actifs. Il s'agit donc de capturer une clientèle qui, faute de temps ou de budget, ne se rendait pas régulièrement en salon de coiffure.

La Rédaction, Canal Franchise ©

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